Nombreux sont les nostalgiques des blogs et des sites autonomes. Certains en ont fait leur marque de commerce – au sens littéral –, d’autres s’y prêtent sporadiquement, d’autres encore pleurent l’abandon des fils RSS (qui continuent pourtant de fonctionner à merveille… c’est ce qui me permet de garder le contact avec La Grange, par exemple, petit bonheur de découvrir ces titres brefs qui remontent dans ma veille RSS).
Antoine poursuit ses réflexions de thèse et contribue à cette pensée du format, à celle des sites comme mécaniques de publication. Je consulte régulièrement son anthologie de web-books (il y a quelque chose là à continuer d’explorer, dans le sillage de la Bibliothèque mobile de littérature québécoise) ; je vois passer ses entrées de carnet. Fin décembre, c’était son plaidoyer pour des entêtes riches ; aujourd’hui (hier ?), c’était un lien vers le web autogéré, avec les sites de toutes ces gens inconnus qui bricolent, qui maintiennent leur autonomie.
Il y a évidemment quelque chose de l’ordre de la protestation à cette vision, en ces temps où se multiplient les plateformes centralisatrices, favorisant une appropriation facile des outils de publication et accroissant la découvrabilité (mais peut-être uniquement celle des mêmes contenus populaires/commandités/déjà visibles…).
Tout le monde devrait trouver son île ou bricoler son radeau.